Figurant parmi les trois branches du christianisme, l’orthodoxie est une religion monothéiste. Elle se caractérise par la conservation de la doctrine religieuse et des usages pratiqués depuis la fondation de la religion. Elle n’admet aucune modification, ni adaptation des exigences religieuses aux habitudes culturelles de chaque génération. Certaines particularités concernant les rituels et l’enterrement sont également remarquées lors des cérémonies d’obsèques.
La conception orthodoxe de la mort
D’après les croyances orthodoxes, la mort religieuse est la présentation de l’âme, par les anges, devant Le Seigneur. Pour ce faire, l’âme doit d’abord être séparée du corps. Cette transition ne se réalise que trois jours après la mort corporelle. Passé ce délai, l’ascension de l’âme est effective et ce n’est qu’à ce moment que l’Église orthodoxe a l’assurance qu’elle est rendue à son Créateur. Ainsi, le corps, fait initialement de terre, peut maintenant être enterré par un juste retour des choses. C’est la raison pour laquelle, la cérémonie d’obsèques religieuse n’est acceptée que trois jours après la mort médicale du fidèle.
Le traitement du défunt
En cas de décès, seule la prière donnée par le prêtre pendant ou directement après que le fidèle ait rendu son dernier souffle est exigée. Chez les orthodoxes, le traitement du défunt et l’organisation des funérailles sont laissés à la guise de ses proches, selon ses dernières volontés et les us et coutumes de la société à laquelle il appartient. Cependant, l’église considère que la crémation, l’autopsie, le don d’organe et le don du corps à la science comme une profanation du corps. Selon elle, ces pratiques ne sont pas conformes à la volonté divine.
Les accessoires religieux à ne pas négliger
Une cérémonie d’obsèques orthodoxe peut avoir lieu au domicile du défunt, chez une pompe funèbre ou à l’église. Généralement, cette dernière option est la plus préférée. Pour la religion, le lieu n’a aucune importance. Ce qui compte c’est la réalisation de la cérémonie purificatrice de l’âme visant à assurer son ascension et son repos éternel. Pour ce faire, les accessoires suivants sont obligatoires :
- Une croix ou un collier de croix ;
- Un ou plusieurs chandeliers placés sur le cercueil ;
- Des cierges constamment allumés durant la cérémonie ;
- L’encens, qui est considéré comme un purificateur spirituel ;
- De l’eau bénite.
À part cela, il est important de noter que l’Église orthodoxe n’a ni exigence ni objection quant au choix des fleurs de deuil.
Les dernières bénédictions
Pour un repos éternel certain, le Pope ou un prêtre doit accompagner le défunt de sa mise en bière à son enterrement. La réalisation de cette condition contribue à surmonter le deuil d’un être cher. En effet, cette période est cruciale, car il s’agit de la dernière occasion pour purifier l’âme afin de la préparer pour l’au-delà. La purification est symbolisée par les prières de l’homme d’église, les chants religieux, l’encensement et l’arrosage d’eau bénite.
La bénédiction de ses proches se fait en lui rendant un dernier baiser, précédé d’une prière pour le repos éternel de son âme. Ainsi terminé, le Pope ou le prêtre déposera une croix au niveau du cou du défunt. Cela symbolise son amour pour le Christ et son espoir de rédemption.
La mise en terre
Comme il est souvent dit : « Que la terre revienne à la terre !». C’est le respect du retour naturel des choses, et donc, de la volonté divine. Malgré cela, l’orthodoxie figure parmi les religions qui croient fortement à la résurrection des morts suite au retour de Jésus-Christ à la fin des temps, qui apparaîtra de l’Est. C’est dans cette optique que pour les orthodoxes, chaque défunt est positionné face à l’orient, pour symboliser l’attente de la venue du Sauveur. De cette manière, il bénéficiera prioritairement de ce miracle divin et de la vie éternelle.