obsèques

Le déroulement des obsèques en Martinique

Les obsèques englobent l’ensemble des rites funéraires célébrés à la suite d’un décès et s’emploient davantage lorsqu’il s’agit de faire référence à la cérémonie funèbre ou au convoi. En Martinique, le décès d’une personne rassemble encore une centaine d’individus lors des veillées et des enterrements qui réunissent les voisins, les amis et les habitants du quartier. En effet, les rites funéraires se déroulaient autrefois en plusieurs jours : avant, pendant et après l’enterrement. Ainsi, pour prévenir le décès d’un Martiniquais, on soufflait dans la conque de Lambi pour s’assurer que la nouvelle soit répandue. Actuellement, ce sont les avis de décès, diffusés sur les radios locales, sur Internet ou dans la presse locale qui avertissent les tiers de la disparition d’un individu.

Le déroulement des obsèques selon la tradition ancestrale Martinique

Les obsèques étaient une période de rassemblement festif dans le but de se souvenir de la vie du défunt. En plus de la famille, les habitants du quartier se sentaient concernés par cette perte. Une fois averti par le son produit par la coque de lambi, tout le monde se rassemblait autour de la maison du disparu et apportait des bougies, du tissu, des draps, du pétrole, du café, etc. En effet, selon la coutume, la famille ne s’occupe pas des préparatifs en cette période. Les tâches étaient réparties entre les différentes personnes présentes pour préparer la veillée et l’enterrement. La toilette mortuaire était faite avec de l’eau parfumée aux herbes et est effectuée par une femme si le défunt était une femme, et par un homme si celui-ci était un homme. Le défunt était habillé avec des vêtements neufs souvent prévus avant sa mort. En effet, la veillée funèbre se produit généralement au sein du domicile du défunt. Selon la coutume, chaque personne qui souhaitait assister aux obsèques pouvait confectionner des gerbes funéraires à partir de quelques fleurs cueillies devant son domicile. Comme les corbillards n’existaient pas encore à cette époque, le cortège était dirigé par un homme à cheval, et le cercueil, confectionné par un charpentier du quartier, était porté par les membres de la famille du défunt. Cependant, les traditions ancestrales se perdent au fil du temps, les familles font de plus en plus appel à une société de pompes funèbres pour s’occuper de tous les préparatifs, mais les volontés du défunt sont toujours respectées.

Le déroulement des obsèques de nos jours

Aujourd’hui, il incombe à la famille d’organiser les obsèques une fois le certificat de décès établi si le défunt n’a pas souscrit un contrat de prévoyance ou énoncé ses dernières volontés. La famille du défunt se tourne le plus souvent vers une entreprise de pompes funèbres qui se chargera :

– des préparatifs en vue de la veillée funèbre et de l’enterrement ;

– d’accomplir les démarches administratives auprès de la commune et de fixer la date des obsèques ;

– annoncer le décès et les obsèques en publiant un avis mortuaire sur Internet ou dans la presse locale.

Cependant, c’est la famille du défunt qui choisit le cercueil, l’urne funéraire ou le type de cérémonie funèbre souhaitée, laïque ou religieuse. La cérémonie funéraire reste un élément majeur lors des obsèques puisqu’il s’agit à la fois de rendre hommage au proche disparu, mais aussi d’amorcer le processus du deuil. La veillée funèbre est fixée entre 18 h et 22 h et se déroule dans la plupart des cas dans la maison funéraire des pompes funèbres. C’est le moment durant lequel on chante, prie, pleure et se remémore des anecdotes autour du défunt. Le lendemain, avant la cérémonie à l’église, une marche funéraire à la mémoire du défunt est organisée. Le corbillard ouvre la marche et précède la famille et les connaissances du défunt qui portent les gerbes. Ensuite, pendant l’enterrement et avant que le cercueil soit descendu dans la tombe, des femmes prient et chantent. Tout le monde y assiste jusqu’à ce que la tombe soit fermée. Enfin, pour que le défunt parte en paix, ses proches prient pendant les neuf jours suivant l’enterrement.

En Martinique, l’atmosphère des funérailles est différent aujourd’hui, car l’importance accordée au mort et au deuil ainsi que la dimension festive sont moindres. Cependant, il est rare d’assister à des funérailles où il y a peu de monde.

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