Quelques points à retenir sur le Capsula Mundi

En 2018, les crémations représentaient 39 % des cérémonies funéraires. Suite à cela, les cendres sont déposées dans une urne funéraire classique, dans une urne funéraire biodégradable ou dans un Capsula Mundi. Cette extension de l’urne écologique a comme principe de faire pousser un arbre depuis son cercueil. Tour d’horizon sur ce projet insolite.

Un œuf funéraire qui transforme votre corps

Capsula Mundi a comme idée d’insérer le corps des défunts dans une poche de terre en forme d’œuf. Comme le corps se décompose, il vient alimenter l’arbre planté au-dessus. Cette enveloppe corporelle offrira alors une nouvelle vie à votre proche disparue.

Une personne existe sur terre le temps d’une vie et disparaît à jamais dans l’au-delà. Qu’a-t-elle laissé derrière ? Du bien ou du mal ? Peu importe ce qu’on a fait, il paraît raisonnable de laisser au moins une chose bénéfique à la planète avant de partir. C’est l’idée véhiculée par les concepteurs du Capsula Mundi.

Après sa mort, le corps d’un défunt est encapsulé en forme de fœtus puis enterré. Comme un arbre ou des semences sont plantées juste au-dessus de la capsule, le corps décomposé servira de fertilisant à l’arbre.

Un design légal

Puisque de plus en plus de personnes se sentent directement concernées par la préservation de la nature, elles envisagent toutes des solutions proche de la nature à propos de l’avenir de son corps. Si l’inhumation était couramment pratiquée à la fin des années 90, la crémation gagnerait de plus en plus d’adepte ces dernières années. Cette pratique écologique, facile à organiser et abordable s’est encore étendue.

Au début, le Capsula Mundi visait à introduire le corps entier dans l’urne biodégradable en forme d’œuf. Toutefois, cette idée créative transgressait la législation si bien que son designer a dû venir avec d’autres propositions : une urne de petite taille. Le Capsula Mundi actuel consiste à verser les cendres dans la capsule et à enfouir ce dernier dans la terre.

Une idée insolite, mais bénéfique pour la planète

L’histoire du Capsula Mundi a abasourdi plus d’uns depuis 2003. Les designers italiens Anna Citelli et Raoul Bretzel sont les concepteurs de cet œuf géant servant à enterrer de manière écologique.

L’ambition de ce projet est de révolutionner la façon de voir l’enterrement. Le principe est de mettre le corps ou les cendres d’une personne dans la capsule biodégradable en forme d’œuf. Concernant l’arbre qui poussera au-dessus de la capsule une fois enterrée, le défunt est libre de le choisir avant sa mort.

La première présentation se tenait lieu en 2003 au Salon du Meuble à Milan. L’héritage qu’ils voulaient transmettre est que le défunt laisse quelque chose à la planète. Par ailleurs, la famille et les descendants peuvent s’en occuper ou se réunir autour pour se recueillir ou pour rendre hommage à l’être cher qui a disparu.

Une réponse à un problème social

D’une manière pratique, opter pour le Capsula Mundi est une réponse à un problème sociétale : les lieux de repos pour les défunts se font de plus en plus rare. Le cas des États ayant une superficie micro comme Singapour préfigure déjà ce qui pourra advenir à nos sociétés. L’enterrement ainsi que le rite chrétien qui va avec sont désormais réservés à une minorité. Seuls ceux qui ont le moyen de se payer une concession peuvent se le permettre. Par manque de place, la crémation est devenue monnaie courante.

En fait, ce projet demeure encore un concept étant donné que même la loi italienne interdit la pratique d’une telle sépulture. Si un jour, il est libre de le pratiquer, le but de ce projet serait de mettre en place des parcs commémoratifs remplis d’arbres au lieu des pierres tombales. Au lieu de détruire l’arbre pour fabriquer des cercueils en bois, il est possible d’en planter de nouvelles.

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