La mise en bière est l’instant où le corps du défunt est mis dans un cercueil. Elle vient juste avant la fermeture du réceptacle et la levée du corps. Cet instant représente donc une dernière opportunité pour les proches de voir le défunt pour une dernière fois. Malheureusement, il existe des situations dans lesquelles la mise en bière doit être précipitée.
La mise en bière anticipée : une action légale
Il existe de nombreux cas dans lesquels la loi décrète le placement immédiat du corps dans un cercueil. Le plus connu est le cas où le défunt est décédé des causes d’une maladie contagieuse. Pour éviter des cas de contaminations, le corps ne pourra donc être exposé à la vue de tous. Le médecin qui s’est occupé du défunt doit donner l’ordre de mise en cercueil rapide. Dans certains cas, le maire peut soutenir sa décision et instruire la mise en cercueil immédiate du corps. Les parents du défunt devront donc faire appel à des pompes-funèbres pour organiser rapidement la cérémonie d’adieu.
Cela est fait pour éviter qu’une épidémie ne vienne se propager dans la ville.
L’arrêté du 20 juillet 1998 traite des différentes pathologies concernées par la mise en bière anticipée.
- Les individus décédés de tuberculose et de rage seront mis dans un simple cercueil ;
- Les individus décédés de peste, de fièvre hémorragique ou choléra seront traités avec un épurateur à gaz ;
- Les individus morts du charbon seront installées dans un cercueil hermétique à fermeture définitive.
Le mise en bière intervient également lorsque :
- Le cadavre est trop altéré pour être exposée en public. Ce spectacle pourrait affecter psychologiquement les individus qui seront présents. Ce sont généralement les cas de décès par accident, des meurtres, des morts violentes ou encore des suicides.
- Le processus de décomposition du corps est déjà évolué. Cela ne permet plus de le placer à l’air libre.
- Le corps doit être rapatrié. Dans ce cas, le cercueil doit être hermétiquement fermé sous 24 h s’il n’y a pas eu soins de conservation. Dans le cas d’une thanatopraxie, le cercueil doit être hermétiquement fermé sous 48 h.
Ces différentes mesures hygiéniques et sanitaires, sont mises en place pour protéger la population. Cela est imposé à la famille dans le cadre d’une maladie infectieuse. Si le corps du défunt présente des lésions graves ou une putréfaction avancée, le médecin peut également ordonner la mise en bière. Toutefois, il devra expliquer la raison de sa décision.
A quel moment la mise en cercueil devient-elle une urgence ?
Dans certains cas, les agents funéraires s’occupant des cadavres sont confrontés à des situations particulières :
- le corps du défunt à traiter présente une décomposition accélérée ;
- les méthodes de conservation mise en place ne sont pas efficaces. Elles n’arrivent pas à arrêter la déliquescence naturelle.
- ces situations bien que rare peuvent arriver par l’influence de facteurs tels que :
- la masse corporelle et graisseuse du corps ;
- la cause du décès ;
- la température ;
- la prise éventuelle d’un traitement médicamenteux ;
- la saison ;
- l’humidité de l’air.
De ce fait, les professionnels de la filière doivent faire face à un souci d’anticipation. Lorsqu’un acteur est en charge d’un corps, il doit être attentif et repérer les signes avant-coureurs d’une décomposition. Un corps traité en matinée qui présente déjà en fin de journée des extrémités noircies doit alerter le professionnel. Il est probablement en train de se dégrader malgré les traitements faits. Cette vérification est plus fréquente et facile à faire dans un funérarium. En revanche, lorsque le corps repose à domicile, cela devient compliqué.
Après avoir repéré un signe de pourrissement, le professionnel doit faire appel à un thanatopracteur. Ce dernier est chargé d’analyser la situation en vue de freiner l’allure du corps. Lorsque rien n’est plus possible, il faudra informer la personne en charge des obsèques pour une rapide organisation des adieux.